Appel à contribution

Cet appel à contribution a été diffusé en mai 2019, le numéro Disparition est paru en décembre 2019.

Pour son cinquième numéro, Gros Gris se volatilise pour mieux vous laisser enquêter sur la disparition.

La disparition, c’est avant tout une action; celle de l’effacement, soudain ou progressif, volontaire ou subi. La disparition d’un objet ou d’une personne laisse généralement planer un mystère. Qui a volé l’orange du marchand ? Où est Charlie ?

Par définition, ce qui disparaît se dérobe au regard, sort des écrans radar et continue parfois à vivre, hors-champ. Dans le langage, pour adoucir la mort, le disparu est encore celui qui n’existe plus du tout. Il faut alors faire son deuil, négocier avec le vide, l’absence.

Ce qui n’est plus rend souvent nostalgique : c’est ce bar où vous passiez vos plus mémorables soirées et qui a fermé, cette vieille voiture dans laquelle vous partiez en vacances aujourd’hui à la casse. Certaines choses sont éphémères, vouées à disparaître, comme cet immense château de sable englouti par les eaux malgré tous vos efforts, votre bronzage de l’été ou encore ce graffiti obscène que la ville a préféré effacer.

Alors que reste-t-il après la disparition ? Des empreintes, des souvenirs : un parfum, un album photos, une relique; des ruines, des vestiges de ce qui n’est plus, la mémoire d’une époque, d’un temps révolu... Parfois ce
qui disparaît revient, cyclique: la mode, les saisons, le soleil chaque soir pour renaître au matin.

Si vous êtes sensibles à ce qui s’éclipse, se délite ou s’efface et que votre inspiration n’est pas en voie d’extinction, n’attendez plus, ouvrez l’enquête et révélez-nous vos conclusions sur la disparition.

Toutes les conditions de participation sont disponibles dans le PDF de l'appel à contribution téléchargeable ici